L'instruction

 
 

Vigilance instruction : La base de l’autonomie

Parents : Soyez vigilants sur l'évolution de la "prise en charge" de votre enfant.

 

  • SEGPA* : Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté
  • IME* : Institut Médicalisé pour Enfant
  • ULIS* : Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire (école, collège, lycée général ou professionnel)

Après vous avoir énoncé les prises en charges, votre enfant obtient peut-être une AESH* (Accompagnant-e-s d’Elèves en Situation de Handicap) pour l'accompagner au cours de sa maternelle. La classe comprend que le copain (copine) porte un handicap et cela peut s'avérer une réussite car l'école devient ainsi le premier lieu d'apprentissage à d'accueil de la différence. Les bienfaits pourraient être très importants si on pouvait pérenniser les AESH* et leur attribuer davantage d'heures auprès de l'enfant.

En cours Préparatoire (CP), vous a- t-on laissé le choix ?

Les enfants handicapés, en grande majorité, sont orientés en section ULIS*, une classe spécifiquement aménagée (comprendre un petit groupe maximum 12 élèves dans les établissements publics). C'est déjà un classement des enfants qui portent une déficience intellectuelle, physique ou comportementale qui sont "à l'écart" bien qu'ils partagent certaines activités avec "les autres", dites de "regroupement", comme la musique, le sport, l'éveil aux sciences... L'objectif est de leur permettre un suivi au plus près de leurs capacités tout en restant dans le milieu scolaire "ordinaire".

Personne ne se rebelle : ni l'enfant, trop jeune pour comprendre, ni les parents à qui on a démontré la voie générale dissuasive et qui font le deuil de la scolarité dont on aurait rêvé pour son enfant.

En section ULIS*, il suffit d'interroger les professeurs des écoles, dont c'est souvent la première affectation pour la plupart une fois diplômés, pour comprendre que l'autonomie de l'enfant est déjà compromise. En primaire, il y a peu de chances que votre enfant sache lire et écrire car cela relève de la mission impossible lorsqu'il s'agit d'instruire un groupe, 12 élèves en moyenne, composé de troubles différents mais dont le QI* peut être très satisfaisant.

L’Etat a compris l’urgence d’une formation des professeurs : le CAPPEI : (Certificat d’Aptitude Professionnelle aux Pratiques de l’Education Inclusive) : espérons de bons résultats car il faut être doté d’un moral d’acier.

Si le retard est pris en primaire, votre enfant n'a plus qu'à être dirigé en classe de 6ème :

  • En section SEGPA*. La section "fourre - tout", avec des enfants presque dé - scolarisés. L'ambition reste de mener l'élève à une qualification diplômante (CAP, BEP, Brevet).

Si le retard est "surmontable", votre enfant pourrait être dirigé en 6 ème :

  • En section ULIS* "collège", qui regroupe les élèves présentant le même type de handicap. Pour la plupart des élèves, la distance kilométrique et le temps de transport sont trop importants.

L’élève, même avec un excellent QI*, qui a besoin d’accompagnement sur tous les temps de scolarisation, y compris sur les temps dits de "regroupement" ne peut pas être scolarisé en ULIS*. C’est l'institution IME* qui est imposée.

Au sein de l'IME*, on rassure : "votre enfant est accueilli dans les meilleures conditions" avec pour preuves à l'appui, un projet d'établissement, un projet individualisé... mais il suffit de s'entretenir avec le personnel (Educateur spécialisé, Aide Médico Psychologique...) pour comprendre que l'IME* est en sous-effectif avec un personnel prêt "à craquer", financement oblige.

L'enfant devient inévitablement un assisté : il dépend physiquement et subit. Dans un IME*, apprendre à lire, à écrire ? Combien de parents ont-ils entendus "Non, votre enfant n'a pas les capacités d'apprendre" et combien de parents ont réussi malgré tout à faire en sorte que ce même enfant apprenne à lire, à écrire : les bases de l'autonomie.

L'autonomie s'apprend dès le plus jeune âge. Optez pour le bien-être de votre enfant en visant pour lui une évolution à son rythme dans l'apprentissage.
Nombreuses sont les familles qui ont découvert les cours par correspondance : le choix est large. Il faut choisir celui qui permettra à l’enfant de prendre confiance, d’être capable d’appeler par tél ou par mail pour dire "stop, je n’ai pas compris ou n’arrive pas à résoudre tel problème..." et d’être immédiatement renseigné. Trop de parents se trompent, pensant qu’ils n’ont pas les connaissances ou même le temps : un bon cours par correspondance ne demande pas au parent d’être un professeur. Souvent, le cours par correspondance dégage du temps pour l’enfant : son rythme est respecté, il peut même s’ouvrir à des activités de loisirs.
Il faut se battre pour demander le financement des cours à la MDPH* et si l’enfant a besoin d’un assistant de vie compte tenu d’un très lourd handicap, la demande de la PCH* est possible. Ce n’est pas la MDPH* qui proposera cette alternative  il faudra argumenter pour l’obtenir.

Vivre Debout est disponible pour entendre, comprendre chaque cas et vous conseiller dans la rédaction et dans l'appui du projet de vie de votre enfant présenté à la MDPH*.
La prise en charge actuelle ne correspond peut-être plus aux aspirations.
Les différentes CHA* peuvent être consultées en fonction des demandes et de l'expertise de chacune (droits, instruction, accessibilité, aides techniques, emploi direct...).